Son slogan “Connecter – Promouvoir – Soutenir” résume sa mission qui est de connecter les acteurs susmentionnés et de promouvoir leurs innovations dans le but de soutenir la transition, de l’ancien monde carboné vers une société globalement plus durable. CleantechAlps fait partie du système régional d’innovation, qui réunit 4 plateformes sectorielles et 2 prestations de coaching et est géré par l’ARI-SO. 

Dès sa création, CleantechAlps a formulé une vision structurée en trois étapes pour le développement des cleantech suisses. Une phase d’émergence du secteur avec passablement d’initiatives, plus ou moins opportunistes, mais dont la résultante devait contribuer à lancer la dynamique (2010–2015).  Entre 2015 et 2020 une consolidation du secteur était attendue dans un contexte envisagé comme globalement favorable. A partir de 2020, cette vision prévoyait un déploiement à grande échelle pour la décennie à suivre, jusqu’en 2030. Cette approche décrivait le marché suisse comme un marché pilote, tremplin vers l’international. La capacité d’adapter une solution à l’environnement et au contexte dans lequel elle doit être déployée s’est révélé être un sésame incontournable dans ce secteur.  

Si les chiffres démontrent la justesse de cette vision jusqu’à aujourd’hui, nous sommes actuellement à mi-chemin de cette troisième phase dont la réalisation sera déterminante pour le succès des cleantech suisses, le grand défi pour les années à venir est aussi posé. Il s’agit clairement de passer l’épaule sur les marchés internationaux pertinents pour l’expertise helvétique. Et si la Suisse a beaucoup d’atouts pour réussir cette dernière étape et assurer une croissance à long terme, elle doit néanmoins absolument passer la vitesse supérieure. On est trop lent en termes de commercialisation des innovations et on ne tire pas assez ensemble dans la même direction. Une réelle collaboration à long terme, alignée sur des valeurs communes, entre les acteurs majeurs (faitières, organismes institutionnels, secteurs public et privé) du terrain serait nécessaire. La Suisse est un tout petit pays et c’est un atout qui lui procure une agilité dont le potentiel est encore largement sous exploité.